Saint-Marcel bat (sur le fil) Descartes par 3 à 2

inscrit la solide formation de Descartes à leur tableau de chasse...
.
Hier, dimanche 4 octobre, à 14h15 précises, c'était l'ouverture de la saison de Nationale 4,
sur le territoire particulièrement giboyeux de la Ligue de jeu d'échecs CVL.
Nous recevions nos amis du club de Descartes que nous commençons maintenant
à bien connaître, à force de nous cotoyer dans diverses compétitions échiquéennes.
Je peux vous l'avouer maintenant , nous appréhendions beaucoup cette rencontre : nos adversaires
s'étaient en effet renforcés à l'inter-saison d'un "2000" et d'un "1800"...
Fort heureusement pour nous, la mobilisation, de leur côté, avait été insuffisante et
la formation descartoise s'avéra moins redoutable que prévue.
DETAIL DES RESULTATS ECHIQUIER PAR ECHIQUIER

COMMENTAIRES...
Trois parties se terminèrent donc par la nulle : celles de Philippe (23 coups), de Jean-Pierre
(35 coups) et de moi-même (27 coups).
Interessons-nous maintenant aux confrontations où "le sang a vraiment coulé" :
- Thierry affrontait Denis Sellam avec les blancs.
Au 13ème coup, il fit sauter le pion d6 de de son adversaire - ce qui eut pour effet de lui procurer
une majorité de pions sur l'aile-dame (3 contre 2) - qu'il exploita dans une finale atteinte après
quelques échanges de pièces judicieux.
- Pascal avait été chargé de la très délicate mission de neutraliser, si possible, le premier
échiquier de la formation descartoise, Jean-Noël Michaud (le fameux "2000" venu en renfort
à l'inter-saison).
Il s'estimait en voie d'y arriver quand, hélas, il lâcha une qualité au 21ème coup.
La suite ne fut plus qu'un long combat d'arrière-garde pour tenter de repousser l'inéluctable...
- Jean-Louis, opposé à Didier Pedretti, gaffa au 29ème coup et offrit un cavalier sur un plateau
à son adversaire.
Chacun connait le dicton échiquéen : "pièce perdue...partie foutue!".
Il s'appliqua une fois encore et Jean-Louis dut abdiquer après une résistance de principe.
DESCARTES MENE ALORS VIRTUELLEMENT 2 A 1...
même si Pascal n'a pas encore abandonné : "on ne sait jamais" et il est important qu'il continue
sa partie virtuellement perdue pour entretenir la flamme de l'espoir...
La résistance se prolonge encore en effet sur deux derniers fronts :
- La partie de Gilbert est très acrochée. Rien n'est fait encore à l'heure où approche le fatidique
contrôle de temps du 40ème coup.
Malheureusement, le temps est en passe de s'épuiser à la pendule de notre représentant...
3 minutes contre 12 : cela paraît mission impossible...
- Sur l'échiquier voisin, Jean-Paul, qui dispute la première partie lente de sa carrière,
semble avoir pris la mesure de son adversaire et possède une pièce en plus.
Il n'a plus qu'à procéder à quelques échanges pour rentrer dans une finale gagnante...
ce qu'il ne fait pas...Il perd même sa dame!
Tout semble alors perdu et l'Echiquier Berrichon va entamer par une défaite sa saison de Nationale 4.
- Pendant ce temps-là, les secondes s'égrainent, impitoyables, sur le cadran de la pendule de Gilbert...
...MAIS LES PITOLATSE DECHAINENT!!! (*)

- Jean-Paul, imperturbable continue sa partie...
- C'est ce moment-là - où la nuit semble être tombée sur les derniers espoirs pitolats - que choisit
Gilbert, "notre" Gilbert - que nous n'échangerions pas contre un bataillon de GMI - pour placer une
estocade fatale et totalement inattendue :
échec au roi, suivi d'une menace de mat en deux coups imparable avec dame et cavalier!
- Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, à la suite d'un incroyable retournement de situation,
sur le huitième échiquier, Jean-Paul réussit à s'emparer à son tour de la dame adverse et entre
dans une finale avec un fou en plus!
Seul problème : Jean-Paul n'est pas vraiment un spécialiste des finales et son adversaire possède
encore quelques atouts dans son jeu...
Jean-Paul pousse ses pions faisant reculer le roi blanc...mais il laisse s'échapper un dangereux
pion passé...
Notre représentant, avec un sang-froid réellement royal, donne alors échec en poussant un pion à dame,
puis avance son roi pour aider à la promotion d'un deuxième et enfin fusille son malheureux
adversaire d'un mat délivré pratiquement à bout portant!
Pascal peut maintenant abandonner sa partie, la conscience en paix : s il n' a pas neutralisé son opposant,
il s'est sacrifié pour permettre à toute l'équipe de reculer d'un cran, facilitant ainsi la tâche de chacun.
Qu'il en soit remercié! Bravo à lui et à toute l'équipe!
Bravo aussi à nos adversaires de Descartes, qui ont raté la victoire d'un cheveu.
Cela ne tenait pas à grand-chose..et à bientôt à l'occasion une future compétition!
RESULTATS DE NOTRE GROUPE

Prochaine rencontre de Nationale 4 : le 18 octobre, à Blois contre l'équipe de Dreux.
(*) pour ceux qui l'ignoreraient, les habitants de la pittoresque cité de Saint-Marcel s'appellent
non pas des "saint-marcellois" mais des pitolats!